
Par Bérénice Perrein
/// Le mercredi 16 mai 2018 Olivier Marcouyoux est venu témoigner de sa pratique et nous partager son regard sur la ville et l’élevage. Berger urbain sans terre, il fait pâturer son troupeau de 140 bêtes sur environ 500 hectares qui lui ont été confiés par différentes communes, propriétaires privés, ou autres institutions en région parisienne, transformant ainsi des espaces verts (avec les contraintes d’entretien qu’on leur connaît) en espaces agricoles (avec de nouvelles richesses à la clé).
Par un discours frappant de bon sens et plein d’humour, Olivier nous une brève relecture de l’histoire de l’élevage en ville jusqu’à révéler le pourquoi et le comment de sa vie de berger urbain. “On n’invente rien, on réadapte la pratique de l’élevage à la situation actuelle”.
Paysagiste de formation, autodidacte, il se présente comme un “bon à rien et prêt à tout” qui a “naïvement acheté trois moutons” puis les a suivis. Il fait reposer la sécurité de son élevage et la qualité de sa gestion dans sa mobilité. La mobilité lui permet d’expérimenter, de créer de l’événement et bien plus que de s’implanter dans un lieu, s’implanter dans les consciences.
Faisant le constat que toutes les “richesses” de notre société moderne deviennent soit un problème soit un déchet, il appuie énormément sur l’importance de la sémantique pour prendre des décisions éclairées dans la fabrique de nos vies et de nos villes. Profondément politique, sa pratique est un belle exemple d’urbanité alternative.
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